C’était un très grand plaisir d’avoir pu retrouver tout le monde, après deux années d’Assemblées Générales contraintes par la pandémie. Nous avons pu de nouveau échanger et vous présenter l’action de l’AMEC au travers de l’activité des établissements et services. À l’issue de cette AG nous avons eu le plaisir de partager un moment au combien important de convivialité !
Extrait du discours d’ouverture :
La nécessité d’une politique favorisant l’inclusion ne peut pas être contestée, mais elle ne peut pas être au détriment de la réponse spécialisée et institutionnelle, les deux, étant complémentaires. Au cours de ces derniers mois, les débats de la campagne électorale ont traité de sujets divers et variés mais force est de constater que le handicap n’a pas été au centre des préoccupations des candidats. Pourtant, pour nous, associations, il est au centre de nos préoccupations, inquiets que nous sommes de la politique dite d’inclusion et des réformes envisagées.
Nous pouvons parler sans outrance d’une approche anti-institutionnelle illustrée par deux types de mesures.
Tout d’abord :
* le développement des accueils à temps partiel temporaires ou séquentiels et à durée limitée dans les ESAT, MAS, IME et le recours à d’autres solutions principalement familiales qualifiées de droit commun ou inclusives. Une façon de satisfaire plus de monde par un partage arithmétique et un saupoudrage des places !
Les projets de vie et les besoins des usagers et des proches ne sont plus des priorités.
Ensuite :
* l’application de la logique sanitaire au dispositif médico-social. La réforme du financement des ESMS dite « Serafin » basée sur une nomenclature des besoins et une définition des prestations (par qui ? comment ?) suivies d’une commande de la MDPH aux organismes ou aux « libéraux » du territoire.
Il s’agit à terme de la condamnation à mort de nos établissements et services qui deviendraient des services de consultation et de prestations voire d’accueil temporaire. Avec le risque d’une généralisation des solutions partielles, précaires, et non choisies. Nous redoutons de vivre un grand retour en arrière avec la démolition systématique de tout ce que le mouvement associatif parental a construit difficilement depuis 70 ans.
C’est également la porte ouverte au privé lucratif avec les conséquences et les dérives que nous avons constatées récemment dans le secteur des personnes âgées. Si nous n’y prenons garde, les plus faibles seront les victimes immolées sur l’autel du dogmatisme anti associatif avec pour conséquence la suppression de leurs droits fondamentaux à compensation (droit à une scolarité adaptée, à un emploi adapté, à un logement adapté).
Il nous faut réagir, la solidarité inter associative pourrait être une force pour faire entendre la voix des parents et amis des personnes en situation de handicap. Le lien avec ce dernier souhait est peut-être dans ce qui suit.
L’automne dernier Joël Collin le président de l’ADFAH m’a proposé de réfléchir à un rapprochement de nos deux associations. Le bureau de l’AMEC a tenu 3 séances pour définir quels seraient à notre sens les conditions, les motivations, les bénéfices attendus.
Une lettre d’intention a été rédigée et soumis à nos potentiels partenaires.
La réponse de l’ADFAH dans un courrier du 22 décembre a été positive et depuis, après avis favorable du conseil d’administration, nous avons entamé des travaux en vu d’une union.
Le processus est difficile et pour qu’il réussisse il nous faudra impérativement respecter les valeurs, l’histoire, la sensibilité des deux partenaires. Le chemin sera long et semé d’embûches mais notre motivation est l’intérêt des enfants, des femmes et des hommes que nous accompagnons dans tous nos établissements et services. S’unir c’est être plus fort dans un contexte menaçant pour nos associations.
Enfin, je voudrai remercier les personnels des établissements et services pour leur implication et leur travail dans des conditions difficiles. Toute ma gratitude pour leur travail aux directeurs et chefs de service des établissements et du siège. Félicitations aux directeurs généraux (j’utilise le pluriel, en 2021 il y en eu deux ) pour ce travail en confiance totale avec l’association.
Ma reconnaissance aux administrateurs qui aux travers des différentes commissions amènent une réflexion et une expertise indispensables à l’élaborations des projets. Enfin merci aux 2 vices présidents pour leur appui, leur soutien et à qui je peux déléguer sereinement.
M. Pattier
Président
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Crédit photo : AMEC 2022